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FAIRE FACE EN GREVE !

Mobilisées contre la réforme des retraites et pour la grève féministe !


COMMUNIQUE DE L’ASSOCIATION FAIRE FACE

Au sein de l’association Faire Face, comme dans une vingtaine d’association de Toulouse, organisé-e-s depuis fin janvier au sein d’une assemblée, nous avons décidé de répondre à l’appel unitaire national de grève reconductible à partir du 7 mars. Nos associations seront donc fermées durant ces journées de grèves et de mobilisations. Nous appelons l’ensemble des collègues du secteur associatif à nous rejoindre pour s’organiser et continuer à construire le rapport de force jusqu’au retrait de ce projet. Nous ne pouvons déléguer à la grève à d’autres secteurs qui devraient la faire à notre place, si nous voulons gagner nous sommes obligé-e-s de nous organiser dans chaque secteur et agir de manière plus ferme. Comme nous le voyons le gouvernement ne reculera pas uniquement avec des manifestations massives, il faudra organiser des actions plus fortes et une grève reconductible.

Cette réforme fera perdre à minima 2000 € de retraites par an à chacun-e d’entre nous (moyenne carrière privée complète) tout en nous forçant à travailler 2 ans de plus. Et que deviendrons nos associations sans les retraité-e-s bénévoles pour les faire tourner car allonger le travail c’est aussi enlever nos bénévoles. Jusqu’où irons nous ? Nous refusons cet état de fait et pensons que si tout le monde s’y met, le gouvernement reculera très vite.

Pour mobiliser à cette grève nous avons :

  • mis en place une caisse de grève afin de permettre financièrement à tous et à toutes, qu’on soit syndiqué.e ou non, de se mettre en grève ! Il suffit d’écrire à caissegreveasso31@riseup.net pour bénéficier de 40€ par jour de grève. Pour plus d’info et/ou contribuer à la cagnotte en ligne, cliquez ici
  • construit un argumentaire pour essayer de répondre aux réticences de la grève au sein du secteur associatif (à retrouver sur facebook en cliquant ici)
  • lancé un appel à la reconductible pour le 7, 8, 9 mars (voir texte ci-dessous). Ces trois jours seront bien remplis et nous vous invitons à nous rejoindre aux différentes actions proposées et à la prochaine AG des ASSOS prévue le jeudi 9 mars de 14h à 16h30 au 36 rue Roquelaine.

Pour suivre les informations sur la grève dans les associations : https://www.facebook.com/agasso31 et https://toulouse.demosphere.net/



POUR GAGNER, GREVE RECONDUCTIBLE JUSQU’AU RETRAIT !

Les 7, 8 et 9 mars les salarié-e-s du secteur associatif en grève et en lutte

Les associations en grève contre la réforme des retraites dès le 7 mars !

  • Parce que travailler dans l’associatif c’est souvent des petits salaires, du temps partiel subi, des carrières hachées, des périodes de chômage, etc.
  • Parce que nous sommes un véritable laboratoire de la précarité où le recours aux stagiaires, volontaire en service civique sans salaire et cotisations au rabais, contrats dérogeant au droit du travail, sont légions.
  • Parce que reculer l’âge de départ à la retraite, c’est se priver de l’écrasante majorité des bénévoles qui vont vivre les associations

Le gouvernement prône la rigueur pour les plus pauvres et attaque tous nos droits sociaux (retraite, sécurité sociale, chômage, etc.) pendant que les plus riches engrangent des bénéfices records (Bernard Arnault, patron de la marque de luxe LVMH, gagne un SMIC en moins de 2 secondes) et que l’inflation (+5% en 2022) n’a pas été compensée par une augmentation de salaires. Dans ce contexte, les associations continuent d’assurer des missions de service publics avec des miettes distribuées par appels à projets. Jusqu’où laisserons nous grimper ces inégalités ?

Les association mobilisées pour la grève féministe du 8 mars !

  • Parce que le secteur associatif est un secteur très féminisé ;
  • Parce que la majorité des temps partiels sont occupés par des femmes et que les métiers « féminisés » sont moins bien rémunérés que ceux des hommes ;
  • Parce que les inégalités salariales persistent : le salaire des femmes n’équivaut en moyenne qu’à 75% du salaire des hommes ;
  • Parce que cette réforme remet en cause les rares avantages préférentiels comme les semestres validés pendant les grossesses ou les congés parentaux ;

- Parce que la pénibilité des métiers « féminisés » n’est pas pris en compte, aucune possibilité de départs à la retraite anticipés n’est envisagé ;

  • Parce qu’en moyenne les femmes touchent 40% de retraite en moins que les hommes.

Pour toutes ces raisons, les femmes seront touchées de plein fouet par cette attaque de nos droits sociaux. Les femmes ne veulent pas l’aumône mais un système de retraites qui corrige les discriminations plutôt que les amplifier.

Le choix de la reconductible

En janvier et février, 5 journées d’actions ont rassemblé des millions de personnes en grève et dans la rue. Plus de 70% de la population s’oppose à la réforme et souhaite un mouvement fort pour la faire reculer. Les partis de gauche, malgré leurs efforts, construisent une opposition à l’Assemblée nationale qui se révèle infructueuse. Malgré les oppositions, le gouvernement maintient sa réforme et poursuit le cap de sa politique de destruction de nos droits en faveur des plus riches. Il devient alors nécessaire d’accélérer le rythme et construire un plus grand rapport de force. Les journées de mobilisation discontinues, les ruptures du travail le temps d’une manifestation ont permis d’informer, de conscientiser et mobiliser. Il s’agit maintenant de faire grève et de lutter pour gagner.

Le 7 mars, l’intersyndicale nationale appelle à mettre "la France à l’arrêt" et à poursuivre le lendemain du 8 mars pour la journée internationale des droits des femmes. Les appels à une grève reconductible à partir du 7 mars se multiplient dans les secteurs (transports, énergie, raffinerie, éducation, etc). Cependant, nous ne pourrons pas déléguer notre responsabilité et laisser quelques secteurs se battre pour nous, faire grève à notre place. Les cheminot-e-s l’ont exprimé clairement, ils et elles ne feront pas grève seul-e-s. L’assemblée du secteur associatif de Toulouse et les salarié-e-s qui la composent ont donc pris la responsabilité de se mettre en grève reconductible à partir du 7 mars pour participer à ce mouvement d’ampleur.

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